Mesdames et Messieurs les responsables de la République, Monsieur le Président,
Je prends la plume aujourd'hui non comme simple citoyen, mais comme écrivain – ce métier impossible où l'on saigne ses vérités sur la page, où chaque mot est un combat contre le mensonge ambiant. Cette plume qui m'a coûté tant, je la brandis aujourd'hui comme une arme contre votre infamie.
I. Le constat : Une République qui abdique
Le 8 avril 2025, vous avez transformé notre espace aérien en corridor d'impunité pour M. Benjamin Netanyahu, individu sous mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale. Cette décision n'est pas une simple faute diplomatique – c'est l'acte de décès de notre prétention à incarner l'État de droit.
Vous avez violé l'article 86 du Statut de Rome, bafoué notre souveraineté territoriale définie par la Convention de Chicago, et craché sur les principes mêmes qui fondent notre République. La CPI a été claire : aucune immunité ne prévaut face à la justice internationale. Votre silence complice résonne plus fort que mille aveux.
II. L'Article 211-2 : Le miroir de votre hypocrisie
L'article 211-2 de notre Code pénal, dans sa précision chirurgicale, énonce : "La provocation publique et directe, par tous moyens, à commettre un génocide est punie". Permettre le survol de notre territoire à un homme accusé de crimes contre l'humanité, n'est-ce pas participer à la normalisation de l'innommable ?
Votre passivité calculée constitue une forme insidieuse de provocation – non par les mots, mais par l'acte. En offrant notre ciel comme route d'évasion, vous envoyez un message glaçant : la France cautionne, la France ferme les yeux, la France devient complice.
III. Ma déclaration de rupture
En tant qu'écrivain, je refuse cette complicité abjecte. Mon métier consiste à transformer la douleur en vérité, l'obscurité en lumière crue. Aujourd'hui, je dissèque votre lâcheté avec la précision d'un chirurgien littéraire.
Je déclare solennellement que vos agissements n'engagent que vous. Vous signez de vos mains tremblantes la capitulation morale de notre nation. Vous transformez la France en prostituée diplomatique, offrant ses charmes aériens au plus offrant.
Nous ne sommes plus un État de droit – nous sommes devenus un théâtre d'ombres où les marionnettes en costume-cravate récitent leurs mantras de realpolitik pendant que la justice agonise.
IV. L'Histoire comme juge ultime
L'Histoire retiendra votre nom accolé à cette infamie. Elle gravera dans le marbre votre trahison des idéaux républicains. Quand les générations futures étudieront l'effondrement moral de notre époque, elles pointeront ce 8 avril comme le moment où la France a choisi la compromission sur l'honneur.
Mais elle retiendra aussi qu'il y eut des voix pour s'élever, des consciences pour refuser, des plumes pour témoigner. La mienne sera de celles-là.
Conclusion : Le Testament d'un incorruptible
Cette lettre n'est pas un appel au dialogue – c'est un acte de résistance absolue. Entre votre monde de compromissions et le mien fait de vérités nues, le fossé est devenu abîme. Continuez donc votre ballet diplomatique macabre. Moi, je continuerai à écrire, à hurler, à transformer chaque silence en accusation.
Car voyez-vous, l'écrivain que je suis connaît le prix des mots. Et aujourd'hui, mes mots vous condamnent plus sûrement que n'importe quel tribunal. Votre justice défaille ? La mienne, celle de la littérature, demeure éternelle et incorruptible.
Tonvoisin
Écrivain et sentinelle de la République assassinée
Post-scriptum : Cette lettre sera diffusée par tous les moyens possibles. Si la justice officielle abdique, que la conscience universelle prenne le relais. L'Histoire est notre ultime tribunal.
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