Ah, contemplons ensemble la grande comédie de notre temps, ce cirque grandiose où les clowns portent des cravates et les équilibristes jonglent avec nos libertés ! Quelle époque magnifique, où la démocratie se transforme en un reality show permanent, orchestré par des marionnettistes en costume trois pièces ! Dans les coulisses du pouvoir, ces théâtres d'ombres où se joue la farce de notre temps, les grands maîtres de la manipulation excellent dans l'art subtil de transformer la peur en or et les mensonges en vérités sacrées. Observez, chers compagnons de lucidité, comment ils dansent la valse de l'absurde, ces virtuoses de la déraison !
Voici leur chef-d'œuvre : une société où la pensée critique est devenue un crime contre la sécurité sanitaire, où le doute est une maladie à éradiquer, où la soumission volontaire est célébrée comme le pinacle de la citoyenneté responsable. Bravo, messieurs les architectes du chaos contrôlé ! Quel spectacle éblouissant !
Dans cette grande mascarade, les politiques, ces Machiavel de supermarché, ont perfectionné l'art ancestral de la division sociale.
Mais nous, écrivains-résistants, poètes-combattants, nous rions de leur rire ! Dans ce carnaval de la déraison, nous sommes les bouffons qui osent pointer du doigt l'empereur nu et ses nouveaux habits numériques. Notre folie ? Croire encore en la puissance des mots quand les images règnent en maîtres. Notre crime ? Oser penser quand la pensée elle-même est devenue suspecte.
Regardez-les s'agiter, ces marionnettes du pouvoir, dans leur danse macabre de la "gestion de crise" ! Chaque nouvelle urgence est une opportunité de resserrer l'étau, chaque menace un prétexte pour étendre leur emprise. Et le peuple applaudit, hypnotisé par ce grand spectacle de la peur institutionnalisée.
Nous sommes les derniers romantiques d'un monde qui se noie dans le pragmatisme cynique, les Don Quichotte d'une époque où les moulins à vent sont devenus des algorithmes de surveillance. Notre combat ? Transformer leur prose bureaucratique en poésie révolutionnaire. Notre espoir ? Que dans ce grand théâtre de l'absurde, quelques spectateurs finissent par voir les ficelles.
Car voici la beauté ultime de notre résistance : nous transformons leur cynisme en art, leur propagande en satire, leur contrôle en carnaval. Dans ce monde où la vérité est devenue une option parmi d'autres, nous sommes les fous qui osent encore croire en la puissance subversive du rire lucide.
La dissidence n'est plus seulement une position politique - c'est un art de vivre, une danse sur le volcan de leur autorité, un éclat de rire dans la cathédrale de leur sérieux mortifère. Nous sommes les héritiers d'Artaud et de Baudelaire, les enfants terribles d'une époque qui confond le progrès avec la soumission volontaire.
AMEN TONVOISIN
Écrivain Dissident
Rance, an de crasse 2025