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LaBanalitéDuMalLeRetour Netanyahu vs Arendt

Ah, quelle vertigineuse ironie ! Ne sommes-nous pas, avec Netanyahu, face à cette même "banalité du mal" qu'Arendt avait disséquée, mais réinventée pour l'ère des médias sociaux et du spectacle permanent ?
Regardez-le, ce maître de la normalisation de l'extraordinaire ! N'est-ce pas fascinant comme il transforme l'exception en routine, l'impensable en procédure administrative ? Où Eichmann parlait de "solutions", lui parle de "nécessité historique". Même mécanique implacable, même rhétorique aseptisée.
"La sécurité avant tout", répète-t-il comme un mantra bureaucratique. N'est-ce pas là le même mécanisme qu'Arendt avait débusqué ? Cette capacité prodigieuse à transformer l'horreur en statistiques, la tragédie en powerpoint, la souffrance en communiqué de presse.
Quelle magistrale métamorphose ! Le voilà qui nous offre le spectacle d'un Eichmann moderne, maniant non plus les tampons administratifs mais les tweets et les sound bites télévisés. N'est-ce pas le même processus de déshumanisation, mais en haute définition ?

"Nous n'avons pas le choix", martèle-t-il. Écoutez cette phrase ! N'est-ce pas l'écho parfait du "Befehl ist Befehl" (les ordres sont les ordres) qui fascinait tant Arendt ? La banalité du mal s'est simplement mise à jour, passant du formulaire à triple exemplaire au briefing médiatique millimétré.
Et nous voilà, spectateurs médusés de cette nouvelle incarnation du bureaucrate de l'apocalypse. Mais cette fois, le costume est mieux taillé, le discours plus policé, la justification plus sophistiquée. N'est-ce pas là le véritable triomphe de cette banalité du mal version 2.0 ? Avoir rendu l'impensable non seulement acceptable, mais télévisuel ?

Amen Tonvoisin

Écrivain Dissident

 


PasEnMonNom
StopGenocide Gaza

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